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Incivilités à l'école : des actes et des maux...

La question de l'incivisme scolaire revient souvent sur le tapis médiatique. Sarra, de Terminale S a décidé de s'intéresser à la question et a mené sa petite enquête...

Par Sarra El Marzouqi • Autour de l'école... • Vendredi 27/01/2012 • 0 commentaires  • Lu 3216 fois • Version imprimable

Le 28 novembre dernier, un article du Figaro titrait : « Les incivilités envers les professeurs sont en hausse, parfois les parents sont en cause ».

Il  montre que les personnels d’éducation subissent des harcèlements avec violences  (34%  sont des enseignants)  et que certains conflits entre personnels peuvent exister dans l’enceinte des établissements. L’auteure de l’article explique que souvent les parents sont en cause. Cela se manifeste par  la hausse des harcèlements et des incivilités, par l’agressivité des parents qui emploient «  des propos malveillants, insultants, menaçants » et parfois même des lettres anonymes ou diffamantes.

L’article mentionne un pourcentage impressionnant  en ce qui concerne la  part des élèves en termes d’incivilités : « D'après les statistiques, les élèves sont impliqués dans 65% des cas d'agression physique légère, 64% des cas de préjudice informatique et 50% dans les dégradations de biens ». Tout cela  remet en cause l’éducation des parents mais  pose aussi la question du  mode de vie à l’extérieur des établissements.

C’est à ce sujet là que j’ai mené mon enquête auprès des élèves afin d’avoir  leur opinion. Parmi les élèves, Maryam  (Terminal ES/L) affirme « qu’il peut  y avoir une bonne éducation de la part des parents mais l’enfant ne veut pas  la montrer à l’extérieur ». Un autre élève de Terminale S qui a préféré garder l’anonymat rajoute que « certains élèves voudraient montrer une supériorité afin de faire réagir leurs parents ». Selon lui, une solution possible serait  « une réunion d’échanges et de discussion entre tous les professeurs  et tous les élèves ». Enfin, Rayan (Terminale ES/L ) précise  que  les fréquentations ont une grande place dans le comportement de chacun d’entre nous.

Certains professeurs ont été ouverts sur ce thème et se sont exprimés. Par exemple, deux professeurs d’Histoire-Géographie expliquent que « les professeurs sont présents pour enseigner aux élèves et leurs transmettre un savoir-faire ». Un professeur de Français ajoute que le regard que l’on porte sur l’incivilité pourrait créer une certaine excitation à ces personnes là.  J’en ai profité pour avoir une opinion philosophique : « cette violence pourrait être lié à une souffrance et à une réaction à l’échec. Elle pourrait être un genre de symptôme qui guérit petit à petit et qui doit être compris ».

D’autre part, les professeurs  interrogés estiment que le rôle des parents est important dans l’éducation de leurs enfants, qu’ils doivent leur faire comprendre qu’il y a des limites et une barrière entre professeurs et élèves. Pour finir un professeur d’Anglais estime que les parents doivent « donner une bonne structure de base afin de poursuivre dans de bonnes conditions ».

Il est vrai que toutes ces incivilités peuvent créer une mauvaise ambiance qui n’est pas propice à l’enseignement. Malgré les sanctions multiples prévues dans ces cas-là, il s'avère que ce n’est pas toujours suffisant. Alors comment pouvons-nous régler ce problème là ? La question reste posée… Cependant, cette hausse des incivilités est-elle réelle ou s'agit-il simplement d'une évolution du seuil de tolérance et des sensibilités ? Question de perception ?

Qu'en pensent les Anciens ? Pour conclure, nous allons donner la parole à un certain Socrate :

 

« Les jeunes d'aujourd'hui aiment le luxe, méprisent l'autorité et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu'un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d'engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. »


Socrate, 470-399 av. J.C.


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